Havre de Blainville
Au Moyen Âge, le havre s’étendait de Gonneville à Coutainville (actuel champ de courses). Le roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion y débarqua en 1190 pour traverser la France afin de participer à la troisième croisade. Au XVIIe siècle, des révolutionnaires anglais l’empruntent pour se rendre à Jersey. Le havre abritait un actif port de commerce qui effectuait avec les îles anglo normandes un important trafic de chaux, d’ardoises, de pierres, de grains, de fourrages… Les marins de Blainville allaient jusque sur les côtes de Flandre chercher de la laine pour les fileuses du pays. Ils rapportaient aussi en cachette des ouvrages dont la vente était interdite en France et pratiquaient la contrebande sur le tabac et les bas d’estame (bas de laine tricotée).
En 1857, un projet d’aménagement voit le jour mais il ne sera pas concrétisé malgré un trafic de navires croissant (825 entrées de bateaux en 1900). Dans les années 1970, le havre sera très transformé avec la création de la D 651, formant une digue qui prive le havre d’une grande partie de ses herbus devenus poldérisés. Puis viendra l’installation d’une zone conchylicole sur 12 ha et la création d’une coopérative aquacole, la CABANOR, consécutive au développement de l’activité ostréicole, toujours importante aujourd’hui.