Havre de la Sienne
Offrant un abri contre les vents d’ouest, le havre a été utilisé dès l’époque Viking comme port d’échouage d’abord côté Agon, puis sur Regnéville où il se développera au Moyen Âge, favorisé par les foires de Montmartin et d’Agon. Aux XIIe et XIIIe siècles, il connait un important trafic commercial entre Gascogne, Bretagne, Normandie et Angleterre. Port de terre-neuvas au XVIIIe siècle, il voit son apogée au XIXe siècle avec l’exportation de chaux vers la Bretagne et l’Angleterre (89 navires avec 2 791 tonnes de marchandises en 1894).
Le havre a connu une exploitation intense de la tangue, servant à amender les sols, qui s’est arrêtée dans les années 1950, accentuant le phénomène naturel de colmatage. Aujourd’hui, les prés salés sont pâturés par près de 2 000 brebis et, outre la cueillette de salicornes, le havre constitue une zone de mouillage de plaisance (avec environ 250 bateaux) devant s’adapter à l’évolution naturelle du site.