Havre de Port-Bail
C’est l’un des havres où les découvertes archéologiques ont été les plus nombreuses. Au nord, on a trouvé des silex taillés datant de l’homme de Néanderthal (- 100 000 ans). Au sud, l’érosion de la dune de Lindbergh a permis de mettre au jour un site de débitage de silex vieux d’environ 4 000 ans (âge du Bronze ancien) ainsi qu’une pêcherie médiévale du Xe siècle située à l’emplacement d’un ancien chenal du ruisseau du Pont aux Oeufs. Port-Bail est donc un lieu d’occupation humaine très ancien. Comme l’attestent de nombreux vestiges de la période romaine (dont un hypocauste sous l’église Notre-Dame), Port-Bail était alors, une cité importante liée au commerce maritime.
Du Moyen Âge à la Révolution, l’exploitation du sel a joué un grand rôle pour la population puisque 29 salines étaient encore en activité au XIXe siècle. En 1876, le havre sera coupé en deux avec la construction du pont des 13 arches. On y implante aussi à la même époque des bassins de stockage d’huîtres pied de cheval dont les vestiges sont toujours visibles. Quant à l’élevage sur les prés salés, il est pratiqué (uniquement dans la partie nord) avec deux troupeaux de brebis. L’activité humaine dans le havre est aujourd’hui plus tournée vers le nautisme avec la création en 1975 d’un port de 300 mouillages.